Caroline PERSOONS
Juriste-Médiatrice
Mon parcours
Juriste de formation (Licence/master et agrégation en droit), je suis arrivée à la médiation après un parcours professionnel diversifié et passionnant.
Après mes études de droit, un stage à la Commission européenne et quelques années dans le secteur privé, j’ai assumé différentes fonctions parlementaires, en y suivant plus spécialement les matières culturelles, les secteurs du handicap, de l’enseignement et de l’aménagement du territoire.
En 2019, j’ai décidé de réorienter ma vie professionnelle. Ce choix ne fut pas simple mais m’a permis d’évoluer.
Après avoir suivi les formations en médiation (spécialisations civile, commerciale puis familiale), j’ai obtenu l’agrément de la Commission fédérale de médiation (CMF) et exerce comme médiatrice.
Les formations suivies et de nombreuses lectures m'ont convaincue des apports de la médiation pour aider à renouer le dialogue et trouver des solutions aux mésententes et conflits mais aussi, plus largement, pour restaurer la confiance au sein de notre société. Les principes d'individualisation, d'acceptation, de non-jugement, de neutralité, de confiance… sont essentiels lors du processus de médiation. Le médiateur tient un rôle particulier de facilitateur, de "retisseur" de liens, de guide sur la voie de solutions sages. Certains parlent de "remettre l'homme debout", quelle mission !
La vie m'ayant sensibilisée au handicap, j'ai complété ma formation à Paris en "médiation et vulnérabilité" pour adapter le processus de médiation au handicap/perte d'autonomie. Avec Pascaline de l'Escaille, nous nous sommes également spécialisées en systémique organisationnelle.
A côté de la médiation, je suis administratrice dans plusieurs associations culturelles (théâtre, musée, centre culturel) et dans des asbl liées au secteur du handicap.
Pour terminer cette présentation, j’ajouterai que l’art et la culture me servent d’oxygène. J’aime l’architecture moderne et contemporaine, le théâtre, l’écriture et la littérature, la linogravure et les théières cubiques, la vue sur la Meuse depuis la Citadelle de Namur, la mer en Bretagne, les collines de Bourgogne, le vrai jus d’oranges, les fraises de Wépion,….et par-dessus tout, mes proches, indispensables piliers.
Pourquoi ai-je choisi de devenir médiatrice ?
J’ai toujours veillé à exercer un métier porteur de sens, tourné vers et à l’écoute des autres, incitant à la réflexion, avec un impact positif pour la société. Des valeurs que je retrouve dans la médiation.
-
Un métier porteur de sens : Le mot “sens” comporte évidemment de nombreuses acceptions, du sens unique au sens de la vie. Exercer un métier porteur de sens signifie, pour moi, tenir un rôle qui permet de penser le futur et de l’améliorer. En amenant les parties à quitter leur position présente, souvent bloquée, pour imaginer le futur et un accord sage pour demain, la médiation amène du sens, du positif, améliore les relations humaines et permet, en cas de réussite, à la société de mieux fonctionner.
-
A l’écoute et tourné vers les autres : Il m’a toujours paru essentiel d’agir en étant attentive aux autres, aux citoyens quand j’étais mandataire, en veillant à me mettre à leur place, presqu’en méta-position. Ce qui m’intéresse dans la médiation, c’est cette position où le médiateur doit être tourné vers les parties, en les écoutant, en cherchant les besoins derrière les positions, en combinant intelligence émotionnelle, créativité, négociation et solutions pragmatiques.
-
Incitant à la réflexion : « Réfléchir c’est difficile, c’est pourquoi la plupart des gens jugent ». Cette phrase de Carl Jung pointe fort justement la difficulté que l’on éprouve souvent à prendre le temps et la voie de la réflexion. Par la formation en médiation, j’ai découvert ce processus qui vise à amener les parties à réfléchir chacune à ses propres besoins et intérêts mais aussi à ceux de l’autre et de l’environnement (les tiers). La médiation n’est pas simple mais constitue un bel exercice de réflexion, d’intelligence individuelle et collective, de rigueur en ne laissant rien au hasard.
-
Avec un impact positif pour la société : Amener les parties à réfléchir, à renouer le dialogue et à dessiner une solution d’avenir permet globalement plus de respect et évite des querelles coûteuses pour tous. Ce processus permet aussi de désencombrer les tribunaux, en allégeant un peu le budget de la justice.